LETTRE D’INFORMATION
N° 71 – Mars/Avril 2021
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Edito
par Bernard SORIA, Président de la SFCoach
Bonjour à toutes et à tous,
Depuis le Symposium du 21 janvier 2021 avec Cynthia Fleury, vous avez été très nombreux à participer aux conférences et ateliers sur le « Temps du Lien » en association avec les principales écoles et formations au coaching que nous remercions. Pour poursuivre la célébration de nos 25 ans, nous vous proposons une nouvelle séquence de 5 conférences de printemps avec François Delivré, Alain Cardon, Thierry Chavel, Vincent Lenhardt et Olivier Piazza. Nos ateliers de professionnalisation continuent ainsi que les « Open Café ». Et si vous vous interrogez sur l’opportunité de rejoindre la SFCoach, vous pouvez contacter nos ambassadeurs.
Dans ce numéro, plusieurs contributions proposent des éclairages sur la pratique du coaching, exprimant une fois encore notre souci de réflexivité mieux exercer notre métier et pour maintenir notre hygiène de coach.
Enfin nous avons le plaisir de vous annoncer que le philosophe François Jullien, qui avait été l’invité de notre Symposium 2020, a accepté d’accorder à la SFCoach une interview exclusive et stimulante sur le métier de coach en temps de crise. Cet entretien, mené par Pascal Pougnet à l’occasion de la sortie de son nouveau livre « Ce point obscur d’où tout a basculé », sera diffusé prochainement.
En cette période encore incertaine mais où l’horizon s’éclaircit, toutes ces réflexions sont des opportunités de travailler sur notre posture et notre manière de questionner.
Prenez soin de vous pour prendre soin des autres.
Bernard Soria
Président de la SFCoach
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SOMMAIRE
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Les larmes en coaching – Valérie PASCAL
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Qu’est-ce qu’il fabrique, au juste, le coach ? – Daniel MIGAIROU
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Cultiver l’alignement en période de turbulence – Claire DELEPAU et Valérie PASCAL
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Les larmes en coaching
Valérie PASCAL
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« Avec moi, les coachés pleurent beaucoup. » Cette affirmation, entendue par hasard dans la bouche d’une consœur, m’a étonnée et m’a donné envie d’aller regarder de plus près ce que peut être la place des larmes en coaching.
Coaching ou pas, pourquoi pleure-t-on ?
Les larmes (celles que les chercheurs qualifient d’« émotionnelles ») sont typiquement humaines. Elles constituent un phénomène subtil, qui peut traduire des affects très différents. Schématiquement, on pourrait dire qu’on pleure :
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Soit parce qu’on est malheureux, triste, souffrant, ébranlé dans notre confiance en nous-mêmes ; c’est le sens le plus fréquemment associé aux larmes,
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Soit au contraire parce qu’on est joyeux, heureux, et qu’on sent son cœur étreint par une satisfaction intense, en relation avec des êtres chers (fêtes, cérémonies, …) ou dans des situations positives à fort enjeu (remise de prix, réussite, …),
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Soit parce qu’on est bouleversé par la beauté, devant un paysage ou une œuvre d’art, par exemple,
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Soit, enfin, parce qu’on est traversé par ce que les bouddhistes appellent « émotion de participation », ce sentiment très puissant d’être intimement relié avec le monde en son entier et toutes les formes de vie sur terre. Une approche occidentale de ce même phénomène a été décrite par Romain Rolland, avec la notion de « sentiment océanique » qu’il définit comme la volonté de faire un avec le monde, hors de toute croyance religieuse.
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Qu’est-ce qu’il fabrique, au juste, le coach ?
Daniel MIGAIROU
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Quel destin que celui du mot « coach » ! Le voilà désormais parfaitement installé dans le langage courant, où il apparaît désormais dans de multiples situations de la vie sociale et familiale. Qui ne s’est jamais vu remercier d’avoir été « un super coach » pour un devoir à faire, une lettre à rédiger, un entretien à préparer, un conflit à désamorcer ? Une prolifération surprenante qui devrait réjouir les praticiens de l’accompagnement professionnel utilisant ce terme pour désigner leur métier. Et pourtant, paradoxalement, cette « générisation » du mot coach n’est pas sans leur poser de sérieux problèmes, dans la mesure où l’usage d’un même signifiant pour nommer des pratiques extrêmement diverses participe d’un trouble incontestable. En effet, le coaching professionnel se retrouve « voisin de signifiant » avec le coaching vocal, le coaching scolaire, le coaching bancaire, le coaching sportif, le coaching capillaire ou le coaching sexuel. Dans tous les cas, il y a pourtant bien un point commun, et ce sera le point de départ de cette réflexion : il y a une demande.
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Cultiver l’alignement en période de turbulence
Claire DELEPAU et Valérie PASCAL
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Depuis un an jour pour jour, la période inédite de crise sanitaire mais également de crise économique que nous traversons déstabilise nos repères, génère anxiété, lassitude, difficulté à se projeter et induit potentiellement une baisse d’énergie. Or l’énergie constitue notre ressource la plus importante, indicateur essentiel de notre niveau d’alignement avec nous-mêmes.
Comment, en tant que dirigeant, manager, entrepreneur insuffler de l’élan à nos équipes, à nos clients, impulser une dynamique de cohésion voire un nouveau souffle quand ce dernier vient à vous manquer ?
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